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lundi 28 avril 2008

culte culture agriculture et métiers

Le chanoine du Latran a dit: "les racines de la France sont essentiellement chrétiennes".
(discours du chanoine du Latran ci-dessous, cliquez. ) "http://www.voltairenet.org/article153862.html

La religion est une part de nos racines, mais les philosophes des lumières également. Il faut être inculte pour croire que l'art roman ne doit rien aux romains. Le portail roman de l'église de Coimères doit beaucoup au paganisme gallo-romain.

La culture ne se réduit pas au culte. Ce qu'on disait dans les langues régionnales, les chansons, les péguégeades, les danses populaires n'étaient pas toujours très catholiques et font partie de nos racines. De même ce qu'on faisait, tout ce savoir faire populaire, ce qu'on sème, ce qu'on plante, ce qu'on cueille, ce qu'on pèche ou qu'on chasse, ce qu'on boit ce qu'on mange, la pourriture grise, la pourriture noble, les cèpes et les palombes, le pays qui nous entoure, le Grusson, la Hountique, le Tin et Bartouquet, les forêts exploitées ou défrichées, les fermes construites sont la part foisonnante de nos racines. Les mains serrées sur le manche des haches, des pelles et des pioches ont façonné ce pays en paysages familiers. Nous voulons ici rappeler la "part essentielle de ces racines".
La plupart de nos arrières grands-parents étaient métayers et connaissaient la "flexibilité". On les changeait de ferme tous les trois ans. L'exode rural s'est largement accéléré après la première guerre mondiale et au vingt et unième siècle, pour la première fois depuis mille ans, la terre de Coimères ne nourrit plus ses habitants.

D'après Alain Rey, (dictionnaire historique de la langue française), le mot métier "ménéstier" est d'abord attesté dans service divin: "le ministère divin". (les premiers ministres furent les serviteurs de dieu) Il prend le sens de fonction, service en 1050 pour les femmes de mauvaise vie dites "femme de mestier" mais aussi à la fonction royale. (par proximité?) Au 12ème siècle le mestier s'applique (enfin) à l'exercice d'une profession, d'un art .

Les métiers s'appauvrissent. Les tâches se spécialisent et il suffit bien souvent d'avoir un bon chef de chantier ou d'atelier pour commander une équipe de manoeuvres. Le chef de chantier, lui même, n'a pas un grand savoir faire manuel. Ce n'est plus un bon ouvrier sorti du rang. Il a été spécialement formé à commander et à être commandé.
ci-contre lien: http://analysefilmique.free.fr/analyse/t/temps.php
Le secteur tertiaire prend de plus en plus d'importance. Mais dans le secteur tertiaire d'Etat, on cherche à diminuer la part des métiers (soin, enseignement, justice) pour augmenter la part du haut fonctionnaire qui est maintenant payé au "rendement". Le haut fonctionnaire n'est plus là pour le service public mais pour arrondir ses fins de mois en faisant des économies: "un euro pour l'Etat, un euro pour don Salluste".
http://www.hautefonctionpublique.org/g16/Etudes/Remuneration-G16-070706.pdf


Le secteur administratif privé devient pléthorique. Banques, assurances, publicités, cabinets conseils, cabinets d'évaluation, d'audit, agences d'intérim, instituts de sondages, de formations bidons sont devenus des impôts privés incontournables qui viennent sucer la valeur ajoutée. Les écoles de com et de marketing dispensent de pseudo savoir où l' on apprend aux travailleurs à transformer les clients en abonnés. Il y a un glissement sémantique et l'on appelle "savoir faire", le savoir être dispensé par ces écoles.

Le savoir faire, c'est l'intelligence corporelle patiemment acquise par l'exercice d'une tâche. Comme disait Boileau: "Hâtez-vous lentement et sans perdre courage, Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage" jusqu'à ce que les gestes s'affinent et s'enchaînent et que le corps sachant se délivre des chaines. Même blessé, même quand il n'y a plus que le bras qui bouge , le corps cherche encore à faire: http://www.artemma1968.blogspot.com/

Depuis 36 jusqu'aux 35 heures, deux conceptions s 'affrontent: ceux qui pensent qu'il faut travailler plus car le temps libre c'est de l'oisiveté mère de tous les vices.
Et ceux qui pensent que le temps libre génère de l'intelligence.

Les véritables savoir faire s'acquièrent maintenant pendant les loisirs. Les travailleurs fatigués par des tâches simplifiées dans lesquelles ils sont évalués, épiés comme des suspects se réfugient dans le temps libre pour découvrir la marche, le vélo, apprendre la musique, la cuisine, le jardin , le travail du bois, de la pierre, la peinture, la mécanique, comme si le corps avait besoin de sa part de savoir. Comme si le corps crevait de ne pas savoir faire.

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