les premiers plans furent plantés à Clairac dans le Lot et Garonne en 1629 sous Richelieu.
Dès le milieu du 17ème siècle les plantations sont fréquentes dans la vallée du Lot et de la Garonne.
http://www.france-tabac.com/histoire.htm
Mi-mai on plantait le tabac, juin-juillet on coupait les fleurs et on huilait la cicatrice.L'huile dégoulinant le long de la tige entourait toutes les feuilles et empêche les bourgeons (gourmands) de se reformer à la base des feuilles.
Fin août on coupait le tabac et on le pendait dans la grange (sur la photo ) et dans les séchoirs. On se servait d'un mât, d'une machine que l'on accrochait au fil de fer qui courait sous les chevrons. Un chariot actionné par une corde coulissait le long du mât . Par une S en fil de fer, on accrochait une ficelle au chariot. Il fallait être deux: un qui accrochait le pied tous les 60 cm environ et l'autre qui tirait sur la corde pour l'élever dans les airs. Au faitage on mettait à peu près 12 pieds et près de la sablière 7 ou 8. Arrivé en haut, il fallait tirer un coup sec pour accrocher l'S au fil de fer. On déplaçait la machine au chevron suivant et on recommençait. A la fin le séchoir était rempli de ces ondulantes colonnes de tabac qui se balançaient mollement à la moindre brise. Bien avant Calder http://www.nga.gov/collection/calderinfo.shtm, les paysans du Sud Ouest avaient inventé la sculpture mobile et en plus, c'était la plus odorante des cachettes pour les enfants.
On a du étendre la culture du tabac dans les années trente car mon grand père a construit de nombreux séchoirs à cette époque.
En novembre dans les pièces élevées et sèches de la maison, on faisait les "manoques" vingt quatre feuilles qui tenaient dans la main (manoque) la vingt cinquième les attachait. On mettait deux cents manoques par balle et l'on apportait la récolte à l'entrepot des tabacs de Langon, route de Villandraut (ci-contre). Les balles étaient inspectées, les manoques défaites au hasard et une note était attribuée au planteur. Le prix était fonction de la note. Les planteurs attendaient cette note avec plus de fébrilité que le résultat du certificat d'études.
Ensuite on allait faire un banquet, les bien notés faisaient la fête et les déçus aussi.
Soi disant que le tabac dépose du goudron dans les poumons...
Il déposait aussi du travail dans nos campagnes, et fumer c'est bon pour la convivialité.
Ci-contre le séchoir de Giresse en bois bitumé qui va disparaître sous le bitume de l'autoroute.
Petit, on jouait aux noms de métiers. Ce jeu existe-t-il encore pour des enfants qui ne savent pas toujours dire ce que font leurs parents. Nous ne cherchons pas à cultiver la nostalgie et à idéaliser un passé très dur. Nous voulons évoquer ici l'intelligence motrice, les savoir faire. Nous recherchons tous les outils qui témoignent de cette intelligence corporelle, une véritable culture physique. -cliquez sur le titre si le blog n'est pas complet-
vendredi 25 avril 2008
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